vendredi 29 août 2014

Qui es-tu?


Qui es-tu?

Exercice sur les canaux de culture et les facteurs identitaires



À la mine, lisiblement et proprement, sur des feuiles de cartable, réponds le plus honnêtement possible aux questions suivantes, en formulant des énoncés (phrases) complètes (SUJET+Prédicat).  Si tu ne connais pas la définition de certains mots, ou encore le sens de certaines expressions, n’hésite pas à faire des recherches au dictionnaire.  On ne sait jamais: quelqu’un pourrait te les redemander plus tard... N'hésite pas à répondre aux questions dans le désordre, en indiquant clairement le numéro de l'énoncé. Il n'est évidemment pas nécessaire de retranscrire les questions!  

Amuse-toi à mieux te connaître!

(Si tu éprouves certaines craintes ou difficultés, reporte-toi au bas de cet article pour des trucs et astuces...)



Ce dont je me souviens… (les mémoires, individuelle et collective)



1. Raconte ici un souvenir de ton choix.  Ce dernier peut être associé à certaines émotions, positives ou négatives, ou paraître totalement anodin.  Il peut provenir d’un passé lointain ou récent.  Décris avec le plus d’exactitude possible les lieux, les personnages, les actions.  Pourquoi crois-tu que ce souvenir est resté gravé dans ta mémoire?



2. Connais-tu tes origines?  As-tu déjà habité un autre pays que le Canada?  Une autre province que le Québec?  



3. Quel est le ou quels sont les pays que tu as déjà visité(s)?  Quelle est la plus belle ville dans laquelle tu as déjà mis les pieds?  Pourquoi?



Ce que j’entends…  (l’ouïe)


4. Quelle est ta chanson préférée de tous les temps?  Pourquoi l’as-tu choisie parmi toutes celles que tu as jusqu’ici entendues?


5. Quel bruit t’horripile le plus?


6. “Chante” à l’écrit le premier jingle qui te vient en tête.


7. Les enseignants et les parents sont des agents d’éducation qui cherchent à “montrer les voies possibles”.  Il leur arrive souvent de répéter les mêmes phrases, parfois un brin moralisatrices, afin de partager ou transmettre certaines valeurs.  Note ici une de ces phrases qui t’a fait réfléchir, ou qui t’énerve, et explique pourquoi.  (Ta réponse peut être inscrite en une autre langue; si c’est le cas, traduis ensuite tes propos en français.)


Ce que je sais faire, ce que je crée… (l’énergie créatrice et les aptitudes (compétences))


8. As-tu un talent particulier, caché ou dévoilé?


9. Pour quelle raison as-tu déjà obtenu une médaille ou un prix?


10. Nomme un(e) artiste, un(e) athlète, un(e) homme/femme politique, une personne engagée ou un professionnel qui tu admires.  As-tu un héros?  Qui sont les gens qui t’impressionnent?


11. Décris l’exploit ou la réalisation personnelle dont tu es jusqu’ici le plus fier.


12. Dirais-tu que tu es habile avec l’ordinateur?  Quels sont les logiciels avec lesquels tu es le plus à l’aise?  Quelles sont les iapplications dont tu ne pourrais te passer?  


13. Qu’es-tu, pour l’instant, tout à fait incapable de faire, souvent à ton plus grand désespoir!  Que te faudrait-il mettre en place en terme de stratégies pour arriver à corriger cette situation?


14. Dans quelle matière ou domaine es-tu pour l’instant le plus doué?  Quelle matière est pour l’instant ta bête noire?


Le style qui me définit... (l’image corporelle)


15.  As-tu un style?  Comment le définis-tu?  Quelle importance l’image physique des autres et de toi-même revêt-elle dans ton quotidien? (Essaie d’être honnête! :))  Comment crois-tu que les autres te perçoivent avant de bien te connaître?  Comment sens-tu qu’ils te jugent au premier abord?  


16. Quel est, selon toi, ton plus grand “défaut” physique?


17. Quel est, selon toi, ton plus grand attrait physiquement apparent?  As-tu trouvé cela gênant à écrire?  Pourquoi, selon toi?


Ce à quoi je pense... (les pensées, les projets)


18. As-tu un plus grand rêve?  Quel est-il?


19. Écris ici les trois premières idées qui te passent par la tête, (sans trop tricher ou te censurer!).


20.  Aimes-tu partager tes idées avec les autres?  Dans une classe, exprimes-tu facilement ce à quoi tu penses ou ce qui te pose problème?  Pourquoi?


21.  As-tu déjà une idée du métier que tu souhaiterais exercer plus tard, ou du domaine dans lequel tu aimerais oeuvrer?


Ce que je sais et ce que j’aimerais apprendre (les savoirs)


22.  Te considères-tu comme un expert ou un référence dans une matière ou un domaine?  Tes amis te consultent-ils dans certaines circonstances?  Lesquelles?


23. Quel est le champ de connaissances qui te passionne?  Quel est le sujet particulier duquel tu ne te lasses jamais?


24. Nomme trois personnes que tu admires en raison de leur savoir.  As-tu eu de la difficulté à trouver?  Crois-tu que le savoir est important?  Crois-tu qu’on y accorde suffisamment d’importance au quotidien?  Détaille ta réflexion.


25.  Y a t-il une idée qui te trouble ou te fâche particulièrement?  Une cause que tu souhaiterais défendre?


Ce que je vois… (la vue)


26.  Y a-t-il un adulte à qui tu rêverais de ressembler?  Explique ton choix.


27.  Quel est ton film préféré de tous les temps?  Pourquoi cette oeuvre cinématographique t’a marqué?


28.  Décris-moi le plus beau des paysages selon toi.  Essaie d’être le plus précis possible afin que le lecteur saisisse bien l’image qui t’habite.


Ce que je dis… (langues et moyens d’expression)


29.  Quelle est ta ou tes langues maternelles?  Quelles sont les langues que tu maîtrises?  Quelles sont les langues parlées à la maison?  Quelles sont les langues que tu rêverais d’étudier?


30.  Quelle ton expression favorite, ou encore le mot que tu trouves le plus rigolo à prononcer?  Ta réponse peut être inscrite en une autre langue; si c’est le cas, traduis ensuite tes propos en français.


31.  Quelles sont les paroles les plus blessantes que tu aies entendues dire, qu’elles aient été ou non adressées à toi?  Ta réponse peut être inscrite en une autre langue; si c’est le cas, traduis ensuite tes propos en français.


Ce que je fais... (moteur d’action)


32.  Es-tu du genre actif ou passif?  Si tu as envie d’écrire “ça dépend”, précise ta réponse.  


33.  Quand tu réalises des tâches scolaires, es-tu plutôt expéditif ou réfléchi?


34. Préfères-tu travailler en groupe ou de manière individuelle?


35.  En général, aimes-tu rendre service?  Si j’avais à te demander de l’aide pour certaines tâches, en quoi pourrais-tu m’être le plus utile?


36. Affirmerais-tu que tu es influençable?  As-tu participé au phénomène viral du IBC?


37. Quel est le jeu (physique ou numérique) que tu préfères?


38. Nomme le meilleur jeu vidéo de tous les temps ou encore le plus malhabilement construit, et détaille pourquoi.


39. Possèdes-tu un compte facebook, Twitter et/ou Instagram?  Une chaîne Youtube?  As-tu de nombreux amis, abonnés?  Dans quelle mesure es-tu actif sur les réseaux sociaux?


40.  Quelle est le premier geste que tu poses à ton réveil?  Combien de temps dors-tu en moyenne les soirs d’école?  Juges-tu cela suffisant?  Si non, qu’est-ce qui t’empêche d’accumuler les heures de sommeil?


41. Combien de temps passes-tu par semaine à utiliser les médias technologiques (Télévision, jeux vidéo, consoles portables, téléphonie mobile, ordinateur confondus)?  Sois honnête! :)


42. Suis-tu des cours en dehors de l’école?  Participes-tu à un entraînement sportif?  T’adonnes-tu à une forme d’art?  


43. Aimes-tu lire?  Combien de livres juges-tu avoir approximativement lus depuis que tu sais lire?  Quel est ton livre préféré de tous les temps?  Pourquoi ce choix?  Que penses-tu de la récente déclaration choc du nouveau Ministre de l’Éducation sur les livres?


Ce que je mange… (alimentation)


44.  Quel est ton met préféré?  Qui le prépare?  Pourrais-tu le cuisiner toi-même?


45.  As-tu certains dégoûts alimentaires?  Lesquels?


46.  As-tu des habitudes alimentaires bizarres ou novatrices qui font sursauter tes voisins de table, du genre ajouter de la mayonnaise à ton pâté chinois?


47.  Crois-tu avoir de bonnes manières à table?  Explique ta réponse.


Ce que je ressens…  (les émotions)


48.  Ton tempérament est-il plutôt calme ou explosif?  Si tu as envie d’écrire “ça dépend”, précise ta réponse.


49. Es-tu émotif ou plutôt flegmatique?


50. Dirais-tu que tu es quelqu’un d’intuitif?  Si oui, relate un moment où ton intuition t’a bien servi.


51. Qu’est-ce qui te fait sortir de tes gonds à coup sûr?


52. Raconte-moi la dernière chose qui t’a semblé parfaitement injuste.


53. Comment réagis-tu lorsque tu fais face à un obstacle ou à un échec?


Ce que je consomme, ce que je demande, ce que j’utilise en relation avec ce que j’offre…
(l’empreinte écologique)


54. Es-tu quelqu’un d’intéressé ou d’impliqué lorsqu’on aborde la question de l’environnement?  Quelle est la cause environnementale qui te touche le plus?


55. Nomme ici l’objet qui te semble le plus précieux dans ta chambre.   Pourquoi ce choix?  


56. Quelle est la ressource que tu gaspilles le plus, selon toi?  


57. Quelles sont, selon toi, les causes possibles des impacts négatifs observés depuis plus de deux décennies en environnement?


58. Quelles sont, selon toi, les conséquences possibles des impacts négatifs observés depuis plus de deux décennies en environnement?


59.  En terminant, décris-moi à quoi ressemblera la Terre, dans 20 ans, selon ton point de vue.


Fin du questionnaire (As-tu fait OUF?) :P



Truc et astuces de réalisation

Ça y est.  Te voilà devant ton premier devoir de français...  Ressembles-tu davantage à l'élève A, B ou C?  Lequel d'entre eux aura, selon toi, le plus de plaisir à compléter sa tâche?  Qui la réalisera en entier tout en restant positif?  Qui l'effectuera de la meilleure façon pour y faire certains apprentissages réels et durables?

L'élève A

À la lecture des questions, sa première réflexion est: "59 questions!  Ce prof est débile!  je n'arriverai jamais à répondre à tout cela!  Ça va me prendre toute la fin de semaine!  En plus, il y a des questions que je ne comprends pas du tout.  C'est impossible à faire..."  Fâché avant même d'avoir commencé, il décide de reporter cette tâche à la semaine suivante.  "De toute façon, le prof a dit que ce n'était pas obligatoire de commencer tout de suite..."  Il est tenté d'en discuter avec ses amis mardi matin.  Il essaiera de les convaincre que ce devoir est trop ardu.  Si plusieurs élèves chialent, peut-être que le prof réduira ses attentes?    

L'élève B

À la lecture des questions, il est légèrement inquiet.  Ce questionnaire semble long et il ne sait pas s'il réussira à répondre à toutes les questions.  De plus, certains mots ou tournures de phrases lui paraissent compliquées.  Ce sera beaucoup plus difficile qu'au primaire!  Il a un peu peur de ne pas y arriver.  Il décide de commencer tout de suite, pour prendre de l'avance dans ses travaux.  Avant de commencer, il cherche 29 mots dans le dictionnaire.  Il est écrit qu'il faut chercher tous les mots dont il ignore la signification.  Il a perdu 40 minutes là-dessus, parce qu'il peine à utiliser le dictionnaire papier duquel il a horreur!  Il passe ensuite 1h15 à répondre aux 12 premières questions, en donnant des réponses qui lui semblent imparfaites.  Est-ce que ses phrases sont vraiment complètes?  Est-ce que ses réponses sont bien détaillées?  Il a déjà rempli 4 feuilles de cartable!  Et il lui reste 47 questions!  Le découragement le gagne, et il a envie de pleurer.  En fait, il pleure déjà.  Il demande à ses parents de l'aide pour la suite.  Ceux-ci sont bien découragés par la longueur de ce devoir!

L'élève C

À la lecture des questions, il sent déjà l'envie de répondre à certaines des questions qu'il jugent rigolotes ou auxquelles il n'a jamais réfléchi.  Certaines sont amusantes, d'autres plus sérieuses.  Certaines questions semblent énigmatiques.  il se donne le défi de trouver en cherchant sur le net à quoi elle font référence!   Il a même envie de les partager avec les membres de sa famille!  Qu'est-ce que que sa mère répondrait à celle-ci?  Et son grand frère à celle-là? Mais il ne veut pas qu'on lui donne la réponse...  Pas avant qu'il ait cherché tout seul!  D'autres énoncés sont simplement ordinaires.  Du déjà vu assez facile de début d'année.  En gros, il pense également qu'il sera intéressant de savoir ce que ses collègues de classe écriront en réponse à certains énoncés! Comme certaines questions semblent plus personnelles, il imagine que le retour sur les réponses sera en quelque sorte anonyme.  Il a hâte de comparer ses réponses avec les autres!  Bon, il remarque bien sûr le nombre de questions, mais ça ne lui fait pas peur: il y a toujours une solution, un "moyen de moyenner", comme dirait son grand-père!  Il se demande d'abord quel pourrait être le but de cette tâche.  Il juge que ce doit être une activité de début d'année permettant au prof de mieux le connaître, en plus de lui permettre d'évaluer provisoirement ces aptitudes en lecture et en écriture, voire également l'étendue de son vocabulaire.  C'est quand même un dev de français! (Certaines questions semblent commander l'écriture de courts paragraphes...)  Peut-être que le prof veut aussi voir leur calligraphie et leur capacité à remettre des travaux propres.  Ça ne doit pas vraiment "compter" pour 50% dans le bulletin!  Pas trop de risque de faire "d'erreur"!  En plus, le prof a dit qu'il pourrait attendre à la semaine prochaine avant de commencer... Mais il a envie de résoudre la problématique tout seul, par lui-même.  Il évalue le temps qu'il juge adéquat pour réaliser cette tâche en entier: il se dit que 1h à 1h15 est un maximum.  Il se donne le défi de compléter le plus de questions intéressantes et stimulantes dans ce laps de temps.  Il faudra que ces réponses soient claires et concises!  Au pire, s'il lui reste certaines questions, il les complétera plus tard en semaine.  Il trouve cool de ne pas avoir à répondre dans l'ordre du questionnaire; il pourra faire son propre parcours.  Il arrête son choix sur 36 questions, qu'il prend soin de sélectionner dans chacun des blocs (il est stratégique!).  Il s'assure de répondre à au moins une question qui demande de produire un court paragraphe.  Avant de commencer, il prend quelques minutes pour chercher les trois ou quatre mots qu'il ne comprend pas dans son dictionnaire numérique.  Il les prend en note quelque part ou il retrouvera l'info si on la lui demande.  Il prépare son pousse-mine (ça fait plus "secondaire"), des feuilles de cartable (2 ou 3) et regarde l'horloge.  Après 1h et 10 minutes, il s'arrête.  Ouf!  Il a s'est quand même amusé à réfléchir à certaines questions.  Il est fier de lui!  Il a complété 38 questions dans le temps qu'il s'était fixé, soit deux de plus que prévu.  Il est content de ses réponses.  Il range ses choses avec l'impression d'avoir bien travaillé.  Il peut maintenant s'accorder une pause bien méritée en jouant à son jeu préféré! :)

Il existe aussi un élève D (C'est peut-être le seul qui complétera les 60 questions en 1h, et ce en respectant les consignes de production et sans bâcler son travail...  Comment fera-t-il? (Hé  héhé.))


Clique sur le lien pour mieux savoir comment passer du primaire au secondaire
http://youtu.be/XY3vxi2g-Fc


mercredi 23 avril 2014

Les mystères de Harris Burdick_ CRITÈRES de correction

CD1: L'élève s'adapte au contexte d'écriture

L'intention de l'élève est de produire un texte narratif de 350 à 600 mots en s'inspirant de l'œuvre d'un célèbre illustrateur.  Il doit y avoir une certaine cohérence entre l'univers créé par l'élève et l'image choisie comme source c'inspiration. (Titre et phrase imposée)

CD2: L'élève produit une texte COHÉRENT

L'harmonisation des temps verbaux, les marques de temps (chronologie), les marques de lieu (repères) et la reprise d'information (pronominalisation) assurent la cohésion du discours.

CD3: L'élève exploite un VOCABULAIRE bien choisi

Le vocabulaire choisi par l'élève exploite toutes les classes de mots de manière riche, spécifique, variée (aucune répétition inutile) et évocatrice.

CD4: Les PHRASES de l'élève sont variées et bien construites

Accordez une attention particulière aux types de phrases (infinitive, passive, active, déclarative, exclamative, impérative, interrogative, non verbale, participiale, etc.)  Accordez aussi une attention particulière à la ponctuation de votre ou vos dialogue(s), s'il y a lieu.

CD5: L'élève soigne son ORTHOGRAPHE

L'élève effectue les accords dans le GN et la conjugaison verbale de manière adéquate.  Portez une attention particulière aux homophones et à l'accord des participes passés.

CD6: L'élève emploie des STRATÉGIES d'écriture pertinentes

* Choix des idées
* Choix du genre
* Choix du ton
* Choix des lieux et de l'époque
* Choix de la durée
* Choix du temps de narration
* Pertinence des dialogues
* Relais de narration pertinent
* Choix du découpage textuel
* Emploi des figures de style

mardi 22 avril 2014

Plan de travail_ du 22 au 28 avril 2014

GROUPES 11-12 et13

LECTURE

Groupes 11 et 12

Continuez le travail de lecture des treize nouvelles de Sherlock Holmes;
N'oubliez pas de prendre des notes en cours de lecture en suivant les paramètres énoncés en classe!Au début de la prochaine semaine, vous devriez avoir lu la préface et les quatre premières nouvelles...

Groupe 13
Continuez le travail amorcez sur le livre Les dix petits nègres;
N'oubliez pas de répondre aux questions partagées sur DRIVE;
Au début de la semaine prochaine, vous devriez avoir lu les 6 ou 7 premiers chapitres, en plus d'avoir répondu aux questions s'y associant.


ÉCRITURE A

PROJET de création HARRIS BURDICK:
Demain, création littéraire inspirée de l'œuvre du mystérieux illustrateur Harris Burdick:
Vous devez arriver avec votre plan de rédaction complété (cahier vert, pages 3 et 4);
Le travail de création final doit être complété avant dimanche soir, 20hrs, et versé au DRIVE sous l'onglet CRÉATIONS LITTÉRAIRES;
















ÉCRITURE B
Projet l'île (Examen d'aspect/texte descriptif)
Jeudi, le 24 avril 2014

mardi 15 avril 2014

Plan de travail, du 14 au 22 avril 2014

LECTURE

Groupes 11 et 12
Début de la lecture des nouvelles de Conan Doyle, mettant en scène Sherlock Holmes;

Prenez soin de prendre en notes des informations concernant:
L'auteur, son oeuvre et son personnage fétiche.

Groupe 13
Début de la lecture d'Agatha Christie
En cours de lecture, vous devez répondre aux questions formatives versées dans votre DRIVE partagé
(PLACEZ VOS RÉPONSES À CES QUESTIONS DANS VOTRE DRIVE, sous l'onglet PRÉPARATIONS D'EXAMEN);

ÉCRITURE

Groupes 11-12 et 13

Pratique de dictée numérique à verser dans le dossier DIVERS;
(Cette tâche doit être réalisée AVANT l'examen de jeudi)




GRAMMAIRE

Dernier test GRAND DUC (enrichissement, 126 questions)
À faire avant le 22 avril 2014.  L'accès au site sera ensuite bloqué...

mardi 8 avril 2014

Plan de travail du 8 au 14 avril 2014 (11-12-13)

LECTURE

2e Compréhension de texte conventionnelle
"Le théorème du perroquet"

À remettre jeudi, dans une pochette de plastique
(Notez que la propreté, la lisibilité et le soin apporté à ce devoir comptent)


GRAMMAIRE

Terminer le test Grand Duc (142 questions) en ligne AVANT vendredi matin.
Si vous le souhaitez, vous pouvez commencer vos dernier test sur la classe numérique: Exercices d'enrichissement; vous aurez deux semaines pour réaliser cette tâche.


ÉCRITURE

Complétez le projet ebook sur le site youpublisher.com AVANT dimanche 12:00.  Partagez le lien de votre produit dans un fichier texte sous l'onglet CRÉATIONS LITTÉRAIRES.

mardi 1 avril 2014

Plan de travail, du 31 mars au 7 avril 2014

LECTURE:

1- Compréhension de texte conventionnelle
     Pi ou la vie d'artiste
(à remettre au cours du mercredi 2 avril dans une pochette de plastique)
   
     + complétez toutes les questions
     + formulez des énoncés de réponse complets
     + corrigez la langue (utilisez des outils de référence au besoin)
     + écrivez lisiblement

2- Groupe 11 et 12 (Vous pouvez commencer la lecture du roman de Conan Doyle)

ÉCRITURE:

3- Suite du projet: Une phrase comme un roman.

     Complétez à la maison le projet commencé en classe mercredi, le 3 avril 2014.
(à verser dans DRIVE sous l'onglet créations littéraires avant dimanche 12:00)


COMMUNICATION ORALE:

4. Choisissez un extrait à lire parmi les textes suivants:
    *  Vous pouvez travailler en équipe de deux sur certaines dyades.  Auquel cas, vous devez identifier le fichier à vos deux noms et chaque partenaire doit avoir un fichier dans son dossier personnel.


EXTRAIT 1: Dyade
Les Jeux de l'Amour et du hasard, Marivaux

In Libro Veritas

Le Jeu de l'Amour et du Hasard

Par Pierre de Marivaux

Oeuvre du domaine public.
Vous êtes en mode de lecture plein écran. Cliquez sur le lien suivant si vous souhaitez afficher la version classique de cette oeuvre

SCÈNE 8

DORANTE, SILVIA

DORANTE, à part.
Qu'elle est digne d'être aimée ! Pourquoi faut-il que Mario m'ait prévenu ?
SILVIA
Où étiez-vous donc Monsieur ? Depuis que j'ai quitté Mario je n'ai pu vous retrouver pour vous rendre compte de ce que j'ai dit à Monsieur Orgon. Je ne me suis pourtant pas éloigné ; mais de quoi s'agit-il ?
SILVIA, à part.
Quelle froideur ! (Haut.) J'ai eu beau décrier votre valet et prendre sa conscience à témoin de son peu de mérite, j'ai eu beau lui représenter qu'on pouvait du moins reculer le mariage, il ne m'a pas seulement écoutée ; je vous avertis même qu'on parle d'envoyer chez le notaire, et qu'il est temps de vous déclarer.
DORANTE
C'est mon intention ; je vais partir incognito, et je laisserai un billet qui instruira Monsieur Orgon de tout.
SILVIA, à part.
Partir ! Ce n'est pas là mon compte.
DORANTE
N'approuvez-vous pas mon idée ?
SILVIA
Mais... pas trop.
DORANTE
Je ne vois pourtant rien de mieux dans la situation où je suis, à moins que de parler moi-même, et je ne saurais m'y résoudre ; j'ai d'ailleurs d'autres raisons qui veulent que je me retire : je n'ai plus que faire ici.
SILVIA
Comme je ne sais pas vos raisons, je ne puis ni les approuver, ni les combattre ; et ce n'est pas à moi à vous les demander.
DORANTE
Il vous est aisé de les soupçonner, Lisette.
SILVIA
Mais je pense, par exemple, que vous avez du dégoût pour la fille de Monsieur Orgon.
DORANTE
Ne voyez-vous que cela ?
SILVIA
Il y a bien encore certaines choses que je pourrais supposer ; mais je ne suis pas folle, et je n'ai pas la vanité de m'y arrêter.
DORANTE
Ni le courage d'en parler ; car vous n'auriez rien d'obligeant à me dire : adieu Lisette.
SILVIA
Prenez garde, je crois que vous ne m'entendez pas, je suis obligée de vous le dire.
DORANTE
À merveille ! Et l'explication ne me serait pas favorable, gardez-moi le secret jusqu'à mon départ. SILVIA
Quoi, sérieusement, vous partez ?
DORANTE
Vous avez bien peur que je ne change d'avis
SILVIA
Que vous êtes aimable d'être si bien au fait !
DORANTE
Cela est bien naïf. Adieu. (Il s'en va.)
SILVIA, à part.
S'il part, je ne l'aime plus, je ne l'épouserai jamais... (Elle le regarde aller.) Il s'arrête pourtant, il rêve, il regarde si je tourne la tête, je ne saurais le rappeler moi... Il serait pourtant singulier qu'il partît après tout ce que j'ai fait ? ... Ah, voilà qui est fini, il s'en va, je n'ai pas tant de pouvoir sur lui que je le croyais : mon frère est un maladroit, il s'y est mal pris, les gens indifférents gâtent tout. Ne suis-je pas bien avancée ? Quel dénouement !... Dorante reparaît pourtant ; il me semble qu'il revient, je me dédis donc je l'aime encore... Feignons de sortir, afin qu'il m'arrête : il faut bien que notre réconciliation lui coûte quelque chose.
DORANTE, l'arrêtant.
Restez, je vous prie, j'ai encore quelque chose à vous dire.
SILVIA
A moi, Monsieur ?
DORANTE
J'ai de la peine à partir sans vous avoir convaincue que je n'ai pas tort de le faire. SILVIA
Eh, Monsieur, de quelle conséquence est-il de vous justifier auprès de moi ? Ce n'est pas la peine, je ne suis qu'une suivante, et vous me le faites bien sentir.
DORANTE
Moi, Lisette ! est-ce à vous à vous plaindre ? Vous qui me voyez prendre mon parti sans me rien dire.
SILVIA
Hum, si je voulais, je vous répondrais bien là-dessus.
DORANTE
Répondez donc, je ne demande pas mieux que de me tromper. Mais que dis-je ! Mario vous aime.
SILVIA
Cela est vrai.
DORANTE
Vous êtes sensible à son amour, je l'ai vu par l'extrême envie que vous aviez tantôt que je m'en allasse, ainsi, vous ne sauriez m'aimer.
SILVIA
Je suis sensible à son amour, qui est-ce qui vous l'a dit ? Je ne saurais vous aimer, qu'en savez-vous ? Vous décidez bien vite.
DORANTE
Eh bien, Lisette, par tout ce que vous avez de plus cher au monde, instruisez-moi de ce qui en est, je vous en conjure.
SILVIA
Instruire un homme qui part !


EXTRAIT 2: Dyade
Dom Juan, Molière

Dom Juan, ou Le Festin de Pierre


Scène II

DOM JUAN, SGANARELLE.

DOM JUAN: Quel homme te parlait là? Il a bien de l'air, ce me semble, du bon Gusman de Done Elvire.

SGANARELLE: C'est quelque chose aussi à peu près de cela.

DOM JUAN: Quoi? c'est lui?

SGANARELLE: Lui-même.

DOM JUAN: Et depuis quand est-il en cette ville?

SGANARELLE: D'hier au soir.

DOM JUAN: Et quel sujet l'amène?

SGANARELLE: Je crois que vous jugez assez ce qui le peut inquiéter.

DOM JUAN: Notre départ sans doute?

SGANARELLE: Le bonhomme en est tout mortifié, et m'en demandait le sujet.

DOM JUAN: Et quelle réponse as-tu faite?

SGANARELLE: Que vous ne m'en aviez rien dit.

DOM JUAN: Mais encore, quelle est ta pensée là-dessus? Que t'imagines-tu de cette affaire?

SGANARELLE: Moi, je crois, sans vous faire tort, que vous avez quelque nouvel amour en tête.

DOM JUAN: Tu le crois?

SGANARELLE: Oui.

DOM JUAN: Ma foi! tu ne te trompes pas, et je dois t'avouer qu'un autre objet a chassé Elvire de ma pensée.

SGANARELLE: Eh mon Dieu! je sais mon Dom Juan sur le bout du doigt, et connais votre cœur pour le plus grand coureur du monde: il se plaît à se promener de liens en liens, et n'aime guère à demeurer en place.

DOM JUAN: Et ne trouves-tu pas, dis-moi, que j'ai raison d'en user de la sorte?

SGANARELLE: Eh! Monsieur.

DOM JUAN: Quoi? Parle.

SGANARELLE: Assurément que vous avez raison, si vous le voulez; on ne peut pas aller là contre. Mais si vous ne le vouliez pas, ce serait peut-être une autre affaire.

DOM JUAN: Eh bien! je te donne la liberté de parler et de me dire tes sentiments.

SGANARELLE: En ce cas, Monsieur, je vous dirai franchement que je n'approuve point votre méthode, et que je trouve fort vilain d'aimer de tous côtés comme vous faites.

DOM JUAN: Quoi? tu veux qu'on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu'on renonce au monde pour lui, et qu'on n'ait plus d'yeux pour personne? La belle chose de vouloir se piquer d'un faux honneur d'être fidèle, de s'ensevelir pour toujours dans une passion, et d'être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux! Non, non: la constance n'est bonne que pour des ridicules; toutes les belles ont droit de nous charmer, et l'avantage d'être rencontrée la première ne doit point dérober aux autres les justes prétentions qu'elles ont toutes sur nos cours. Pour moi, la beauté me ravit partout où je la trouve, et je cède facilement à cette douce violence dont elle nous entraîne. J'ai beau être engagé, l'amour que j'ai pour une belle n'engage point mon âme à faire injustice aux autres; je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes, et rends à chacune les hommages et les tributs où la nature nous oblige. Quoi qu'il en soit, je ne puis refuser mon cœur à tout ce que je vois d'aimable; et dès qu'un beau visage me le demande, si j'en avais dix mille, je les donnerais tous. Les inclinations naissantes, après tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l'amour est dans le changement. On goûte une douceur extrême à réduire, par cent hommages, le cœur d'une jeune beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu'on y fait, à combattre par des transports, par des larmes et des soupirs, l'innocente pudeur d'une âme qui a peine à rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu'elle nous oppose, à vaincre les scrupules dont elle se fait un honneur et la mener doucement où nous avons envie de la faire venir. Mais lorsqu'on en est maître une fois, il n'y a plus rien à dire ni rien à souhaiter; tout le beau de la passion est fini, et nous nous endormons dans la tranquillité d'un tel amour, si quelque objet nouveau ne vient réveiller nos désirs, et présenter à notre cœur les charmes attrayants d'une conquête à faire. Enfin il n'est rien de si doux que de triompher de la résistance d'une belle personne, et j'ai sur ce sujet l'ambition des conquérants, qui volent perpétuellement de victoire en victoire, et ne peuvent se résoudre à borner leurs souhaits. Il n'est rien qui puisse arrêter l'impétuosité de mes désirs: je me sens un cœur à aimer toute la terre; et comme Alexandre, je souhaiterais qu'il y eût d'autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes amoureuses.

SGANARELLE: Vertu de ma vie, comme vous débitez! Il semble que vous ayez appris cela par cœur, et vous parlez tout comme un livre.

DOM JUAN: Qu'as-tu à dire là-dessus?

SGANARELLE: Ma foi! j'ai à dire., je ne sais; car vous tournez les choses d'une manière, qu'il semble que vous avez raison; et cependant il est vrai que vous ne l'avez pas. J'avais les plus belles pensées du monde, et vos discours m'ont brouillé tout cela. Laissez faire: une autre fois je mettrai mes raisonnements par écrit, pour disputer avec vous.


EXTRAIT 3: Dyade
Britannicus, Racine

BRITANNICUS


Scène 1
Néron, Burrhus, Narcisse, Gardes
NERON
N'en doutez point, Burrhus : malgré ses injustices,
C'est ma mère, et je veux ignorer ses caprices.
Mais je ne prétends plus ignorer ni souffrir
Le ministre insolent qui les ose nourrir.
Pallas de ses conseils empoisonne ma mère ;
Il séduit, chaque jour, Britannicus mon frère ;
Ils l'écoutent lui seul : et qui suivrait leurs pas,
Les trouverait peut-être assemblés chez Pallas.
C'en est trop. De tous deux il faut que je l'écarte.
Pour la dernière fois, qu'il s'éloigne, qu'il parte ;
Je le veux, je l'ordonne, et que la fin du jour
Ne le retrouve plus dans Rome ou dans ma cour.
Allez : cet ordre importe au salut de l'empire.
Vous, Narcisse, approchez.
(Aux gardes)
          Et vous, qu'on se retire.

Scène 2
Néron, Narcisse
NARCISSE
Grâces aux dieux, Seigneur, Junie entre vos mains
Vous assure aujourd'hui le reste des Romains.
Vos ennemis, déchus de leur vaine espérance,
Sont allés chez Pallas pleurer leur impuissance.
Mais que vois-je ? Vous-même, inquiet, étonné,
Plus que Britannicus paraissez consterné.
Que présage à mes yeux cette tristesse obscure,
Et ces sombres regards errant à l'aventure ?
Tout vous rit : la fortune obéit à vos voeux.

NERON
Narcisse, c'en est fait, Néron est amoureux.

NARCISSE
Vous !

NERON
          Depuis un moment ; mais pour toute ma vie,
J'aime, que dis-je aimer, j'idolâtre Junie.

NARCISSE
Vous l'aimez !

NERON
          Excité d'un désir curieux,
Cette nuit je l'ai vue arriver en ces lieux,
Triste, levant au ciel ses yeux mouillés de larmes,
Qui brillaient au travers des flambeaux et des armes,
Belle, sans ornement, dans le simple appareil
D'une beauté qu'on vient d'arracher au sommeil.
Que veux-tu ? Je ne sais si cette négligence,
Les ombres, les flambeaux, les cris et le silence,
Et le farouche aspect de ses fiers ravisseurs,
Relevaient de ses yeux les timides douceurs,
Quoi qu'il en soit, ravi d'une si belle vue,
J'ai voulu lui parler, et ma voix s'est perdue :
Immobile, saisi d'un long étonnement,
Je l'ai laissé passer dans son appartement.
J'ai passé dans le mien. C'est là que, solitaire,
De son image en vain j'ai voulu me distraire.
Trop présente à mes yeux je croyais lui parler ;
J'aimais jusqu'à ses pleurs que je faisais couler.
Quelquefois, mais trop tard, je lui demandais grâce :
J'employais les soupirs, et même la menace.
Voilà comme, occupé de mon nouvel amour,
Mes yeux, sans se fermer, ont attendu le jour.
Mais je m'en fais peut-être une trop belle image :
Elle m'est apparue avec trop davantage :
Narcisse, qu'en dis-tu ?

NARCISSE
          Quoi, Seigneur ! croira-t-on
Qu'elle ait pu si longtemps se cacher à Néron ?

NERON
Tu le sais bien, Narcisse. Et que sa colère
M'imputât le malheur qui lui ravit son frère ;
Soit que son coeur, jaloux d'une austère fierté,
Enviât à nos yeux sa naissante beauté ;
Fidèle à sa douleur, et dans l'ombre enfermée,
Elle se dérobait même à sa renommée :
Et c'est cette vertu, si nouvelle à la cour,
Dont la persévérance irrite mon amour.
Quoi ? Narcisse, tandis qu'il n'est point de Romaine
Que mon amour n'honore et ne rende plus vaine,
Qui, dès qu'à ses regards elle ose se fier,
Sur le coeur de César ne les vienne essayer,
Seule, dans son palais, la modeste Junie
Regarde leurs honneurs comme une ignominie,
Fuit, et ne daigne pas peut-être s'informer
Si César est aimable ou bien s'il sait aimer !
Dis-moi : Britannicus l'aime-t-il ?

NARCISSE
          Quoi ! s'il l'aime,
Seigneur ?

NERON
          Si jeune encor, se connaît-il lui-même ?
D'un regard enchanteur connaît-il le poison ?

NARCISSE
Seigneur, l'amour toujours n'attend pas la raison.
N'en doutez point, il l'aime. Instruits par tant de charmes,
Ses yeux sont déjà faits à l'usage des larmes ;
A ses moindres désirs il sait s'accommoder ;
Et peut-être déjà sait-il persuader.

EXTRAIT 4: Dyade
Le Dindon, Feydeau

Scène XIII


VATELIN, qui s’est assis à sa table, tout en rangeant des papiers pour se donner un air occupé et sans regarder la personne qui entre. - Si vous voulez prendre une chaise, madame...

MAGGY, arrivant derrière lui et lui donnant deux gros baisers sur les yeux. Accent anglais très prononcé. - Oh ! my love !

VATELIN, ahuri, se levant. - Hein ! Qu’est-ce que c’est ? (Reconnaissant Maggy.) Madame Soldignac ! Maggy ! Vous !

MAGGY. - Moi-même.

VATELIN. - Vous ! vous ici ! mais c’est de la folie !

MAGGY. - Pourquoi ?
VATELIN. - Eh bien ! et Londres ?

MAGGY. - Je l’ai quitté.

VATELIN. - Et votre mari ?

MAGGY. - Je amené loui ! Il vené pour affaires à Paris !

VATELIN, retombant sur la chaise. - Allons bon !... Mais qu’est-ce que vous venez faire ?

MAGGY. - Comment ! ce que je vienne faire ! Oh ! ingrate ! oh ! you naughty thing, how can you ask me what I have come to do here. Here is a man for whom I have sacrified everything, my duties as a wife, my conjugal faithfulness...

VATELIN, se levant et voulant l’interrompre. - Oui... oui...

(Il va écouter à la porte de sa femme.)

MAGGY, gagnant la droite. - I leave London ! I cross the sea ! All this to reach him and when at last I find him, he asks me what have you came here for !

VATELIN, redescendant. - Oui !... Mais ce n’est pas ça que je vous demande ! Vous me parlez anglais, je ne comprends pas un mot ! Comment êtes-vous ici ? Pourquoi ? Qu’est-ce que vous voulez ?

MAGGY, derrière la table. - Qué je veux ? Il demandé qué je veux ! Mais je veux... vous !

VATELIN. - Moi !
MAGGY. - Oh ! yes ! parce que je vous haime toujours, moâ ! Ah ! dear me ! pour trouver vous, j’ai quitté London, j’ai traversé le Manche qui me rend bien malade... j’ai eu le mal de mer, j’ai rendu... j’ai rendu... comment disé ?

VATELIN. - Oui ! oui. Ça suffit ! Après ?...

MAGGY. - No, j’ai rendu l’âme, mais ce m’est égal !... Je disei ! Je vais la voir, loui... et je souis là, pour houitt jours.

Elle s’assied.

VATELIN, tombant sur un siège. - Huit jours ! Une semaine !... Vous êtes là pour une semaine ?

MAGGY. - Oh ! oui, un semaine tout pour vous... Ah ! disez moâ vous me haimez encore !... Pourquoi vous avez pas répondu mes lettres ?... Je disais déjà : « Oh ! mon Crépine il me haime plus !... » Oh ! si, vous haimez moâ !... ô Crépine ! tell me you love me !

VATELIN, se levant. - Mais oui ! mais oui !

MAGGY, se levant et descendant. - Quand je souis arrivée cet matin, j’ai tout de suite écrivé à vous... et pouis et pouis... j’ai pas envoyé la lettre... je mé souis disé il répondra peut-être pas à moâ... j’ai jeté mon lettre à la panier... et j’ai pris un hansom... comment vous dis... un sapin pour venir... Aoh ! comme est difficult... la rue de vous pour trouvéi... Je sais pas, le cocher comprenait pas le francéi... il voulait pas mé conduire.
VATELIN, à part. - Ah ! brave cocher !

MAGGY. - Je loui diséi, « Cocher, allez roue Thremol ». Il répondéi : connais pas...

VATELIN. - Rue Thremol ! oui oui... Maintenant, croyez-vous que si vous lui aviez dit tout simplement, rue la Trémoille...

MAGGY. - Eh bien ! je dis : « rue Thremol ».

VATELIN. - Parfaitement.

MAGGY. - Ah ! Crépine, Crépine, que je souis heureuse !... Vous venez mé voir cet soir, hé ?

VATELIN. - Hein ! Permettez ! permettez !...

MAGGY. - Aoh ! ne dis pas no ! j’ai trouvé cet matin un petite rez-de-chaussée toute meublée comme je diséi à vous dans le lettre que jé l’ai mise à la panier... quarante houit rue Roquépaïne.

VATELIN. - Vous êtes descendue rue Roquépine ?

MAGGY. - Oh ! no ! avec ma mari à l’hôtel Chatham, mais la rez-de-chaussée, c’est pour nous deux. Je l’ai louée et vous viendrez cet soir, hé !

VATELIN, se dégageant et passant n° 2. - Moi ! Ah ! non ! par exemple !

MAGGY. - No ! pourquoi no ?

VATELIN. - Parce que !... parce que c’est impossible... Est-ce que je suis libre ! j’ai une femme, moi ! je suis marié, moi !
MAGGY. - Vous, vous êtes marié !

VATELIN. - Mais dame !

MAGGY. - Aoh ! à London, vous diséi vous étiez boeuf.

VATELIN. - Comment boeuf ? veuf !

MAGGY. - Aoh ! boeuf, veuf, c’est la même chose !

VATELIN. - Mais non, ce n’est pas la même chose ! Merci ! le veuf, il peut recommencer, tandis que le boeuf...

MAGGY. - Well, pourquoi vous m’avez dit ?...

VATELIN. - Eh bien ! oui, j’étais veuf, puisque j’avais laissé ma femme à Paris... c’est une façon de dire.

MAGGY. - Alors... alors... what ? C’est fini ensemble ?

VATELIN. - Voyons, Maggy, soyez raisonnable.

MAGGY. - Et vous rehaimerez moâ plus... plus jamais ?

VATELIN. - Si, quand j’irai à Londres ! là !

MAGGY, éclatant en sanglots et passant n° 2. - Aoh ! Crépine ne me haime plus ! Crépine ne me haime plus.

VATELIN, courant à la porte de Lucienne. - Mais taisez-vous donc, ma femme peut vous entendre !
MAGGY. - Ce m’est égal !

EXTRAIT 6: Monologue
Le Cid, Corneille

Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Mon bras, qu'avec respect toute l'Espagne admire,
Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire,
Tant de fois affermi le trône de son roi,
Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ?
Ô cruel souvenir de ma gloire passée !
Œuvre de tant de jours en un jour effacée !
Nouvelle dignité, fatale à mon bonheur !
Précipice élevé d'où tombe mon honneur !
Faut-il de votre éclat voir triompher le Comte,
Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ?
Comte, sois de mon prince à présent gouverneur :
Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur ;
Et ton jaloux orgueil, par cet affront insigne,
Malgré le choix du Roi, m'en a su rendre indigne.
Et toi, de mes exploits glorieux instrument,
Mais d'un corps tout de glace inutile ornement,
Fer, jadis tant à craindre et qui, dans cette offense,
M'as servi de parade, et non pas de défense,
Va, quitte désormais le dernier des humains,
Passe, pour me venger, en de meilleures mains.
  • Monologue de Don Diègue après l'insulte du Comte

 exemple



(à verser dans DRIVE sous l'onglet communications orale avant dimanche 12:00)


GRAMMAIRE:

5. Compléter le test Grammaire de la phrase versé le 1e avril dans la classe numérique. (142 questions)
(à terminer avant dimanche 12:00)