Le temps des
emplettes
Voici déjà venu le moment de l’année
où tous les consommateurs se ruent dans les grands magasins afin de se procurer
les présents qu’ils offriront à leurs proches ce Noël. Dehors, les premiers flocons n’arrivent pas
encore à couvrir de leur blancheur le sol; à l’intérieur des boutiques, les
files d’attente s’allongent pourtant, tels des chapelets de gros grains
impatients de voir leur tour arriver. La
frénésie ne fait que commencer; bientôt, c’est par milliers que les
retardataires envahiront les centres commerciaux, se transformant en chasseurs
d’aubaines ou en dénicheurs de trouvailles qui, le croient-ils, sauront plaire
aux plus capricieux. L’angoisse est
souvent palpable à l’approche des caisses-enregistreuses; les airs maussades, les
regards abattus ou les doigts calculant discrètement la somme d’argent dépensée
sont légion et témoignent d’un malaise grandissant à l’approche de la nuit de
la Nativité. Ouf! Quelle énergie déployée au profit de ce
lèche-vitrines marathonien! Et s’ils se
trompaient tous? Peut-être les cadeaux les
plus précieux ne s’achètent-ils tout simplement nulle part?
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