mardi 14 mai 2013

Des aptitudes à développer

Engagement et autorégulation: dès la maternelle...


Qu'est-ce que l'engagement?

À l'école, on peut souvent prédire la réussite d'un élève dès son entrée dans le système scolaire.
Pour se faire, les chercheurs mesurent d'abord son niveau d'engagement intrinsèque (naturel, inné)

On distingue généralement trois niveaux d'engagement:

1- L'engagement comportemental:

L'enfant favorise naturellement les comportement de base visant la réussite:

Arriver à l'école à l'heure
Ne pas s'absenter
Écouter les consignes
Respecter les échéanciers de travail
Être poli
S'asseoir adéquatement, etc.

2- L'engagement affectif

L'enfant ressent naturellement les sentiments de base visant la réussite:

Aimer l'école
Aimer les autres élèves
Aimer participer aux offres de travail faites par l'école
Aimer jouer, faire partie des activités offertes en classe
Aimer les défis, les problématiques à résoudre
Ressentir l'importance de chacune des tâches proposées, etc.


3- L'engagement cognitif

L'enfant accorde naturellement de l'importance aux développement cognitif:

Grande volonté d'apprendre
Grande curiosité intellectuelle
Capacité à créer des liens entre les différentes sphères d'apprentissage
Attirance vers les sources de stimulation intellectuelle, les défis intellectuels
Importance accordée à la culture en générale


                         Qu'est-ce que l'autorégulation?


Aussi appelée la "maîtrise de soi", l'autorégulation permet à un individu de faire ce qui doit être fait plutôt que ce qui donne envie d'être fait.  Cette capacité se double de l'aptitude à revoir ses actions et leurs conséquences afin d'ajuster son comportement personnel à ses attentes d'avenir.  Seule cette capacité rend possible le CHANGEMENT de comportement et l'atteinte d'objectifs de réussite, de bonheur, de mieux-être, etc.

Imaginez votre monde de rêve: pour plusieurs, il s'agirait de pouvoir faire tout ce qui nous chante, au moment où cela nous chante, et ce sans aucune contrainte temporelle ou matérielle. 

Mmmm.

Penses-y.  Souhaitez-vous véritablement vivre dans un monde exempt de discipline personnelle?

(...)  
Ici, si vous avez une forte tendance naturelle à répondre oui, si vous êtes naturellement attiré(e) par cette perspective, si vous ne voyez pas facilement quelles seraient les problématiques engendrées par l'élaboration d'un tel système, alors vous êtes à risque (comme la plupart des êtres humains!) de développer de mauvaises habitudes de travail! ;)

L'école n'est pour moi qu'un prétexte inventé pour permettre aux individus d'acquérir l'autorégulation nécessaire à l'organisation de société ouvertes, souples, paisibles et axées vers le bien commun.

En cela, ce doit être précisément un lieu de contraintes matérielles et temporelles (d’abord prenant l'aspect de jeux) n'entraînant que peu de conséquences négatives au départ. 

Ainsi, les notes, les commentaires (négatifs ou positifs), la réaction des autres, etc. ne servent qu'à permettre à l'élève de mieux se situer par rapport à ses propres actions.

Ai-je fait ce qu'il y avait de mieux à faire?  Comment aurais-je pu faire autrement?  Mieux?  Plus adéquatement?  Plus efficacement?  De manière plus créative?  
Bref, en quoi ai-je eu tort, malgré une certaine réussite?

Voilà les questions que se posent naturellement l'élève capable d'autorégulation.

Ces élèves se donnent le pouvoir sur leur réussite.

Résultat: ils évoluent.

La tâche était trop difficile.  Je n'avais pas assez de temps.  Je n'avais pas accès au matériel adéquat.  J'ai été mal accompagné, mal évalué, mal conseillé.  On m'a mal expliqué les consignes.  On a été injuste à mon égard.  C'est la faute de mon partenaire.  J'ai perdu mon agenda.  J'avais oublié...  C'était plus facile ainsi.  Je n'ai pas réfléchi trop longtemps.  Je ne suis pas pire qu'un autre...  Je n'ai aucune idée de ce que je pourrais faire de plus.  Quoi?  C'est ben correct mon affaire.  Je suis un incompris.  C'est vraiment pas de ma faute.

Voilà les réponses ou raisons que se donnent les élèves incapables d'autorégulation pour justifier leurs échecs, malgré une certaine réussite.

Ces élèves remettent leur réussite dans les mains de facteurs qu'ils jugent extérieurs.

Résultat: au mieux, ils stagnent.  Au pire, ils régressent.

Qu'en est-il de vous?


L'autorégulation, c'est difficile: mais ça s'apprend!

Contribuez dès aujourd'hui à bâtir un monde plus évolué: apprenez à faire davantage preuve d'autorégulation personnelle.

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